Manif à la campagne

26.08.2019 – Le mouvement de la Grève du climat Suisse sort les grèves et les manifestations des villes pour les amener dans les agglomérations et les campagnes. Depuis près de 6 mois, des dizaines de milliers de personnes manifestent pour nos quatre revendications centrales. Ces manifestations dans les campagnes doivent nous permettre de montrer que l’ensemble de la population est touchée par la crise climatique, aussi bien en ville que dans les agglomérations, et à la campagne. La crise climatique se fait sentir dans toute la Suisse, c’est pourquoi l’action politique doit avoir lieu partout, pas seulement dans les villes.

La Crise climatique ne connaît pas les frontières entre zones urbaines et rurales

Le 31 août 2019, une grève climatique décentralisée aura lieu dans plus de 30 localités et dans toutes les régions du pays, comme par exemple en Suisse romande à Saignelégier (JU), ou encore en Suisse allemande à Stans (NW) et à Teufen (AR).

Pourquoi à la campagne et dans les agglomérations ?

L’impact de la crise climatique est particulièrement perceptible dans les zones rurales. Dans le même temps, les zones rurales possède un large potentiel pour contrer la crise climatique. D’une part dans l’agriculture, qui peut apporter une contribution essentielle à la réduction du CO2 et à la qualité des sols, d’autre part du côté des industries, car une grande part de la production se fait dans les agglomérations. De nombreux changements peuvent y être amorcés afin de se rapprocher de l’objectif net zéro d’ici 2030. 

De nombreuses personnes dans les zones rurales dépendent d’une voiture en raison de leur éloignement aux infrastructures. Pour que le trafic devienne neutre en matière de CO2, il faut de bonnes alternatives telles que des transports publics bien desservis et un aménagement du territoire intelligent.

De nombreux agriculteur.trice.s sont déjà touché.e.s par des pénuries d’eau et de mauvaises récoltes. Les personnes âgées des zones rurales et urbaines ont du mal à supporter la chaleur intense durant les canicules. 

Les manifestations se limitent ce jour-là à la campagne et aux agglomérations. Il n’y a délibérément pas de manifestations dans les grandes villes, de sorte que, pour une fois, les revendications puissent aussi émerger d’autres régions. L’agriculture, en particulier, est déjà touchée par le changement climatique et le sera de plus en plus à l’avenir.

« Beaucoup de gens n’ont pas l’occasion d’aller à une manifestation pour le climat en ville. Avec les manifestations en régions rurales du 31 août, nous donnons à ces personnes l’occasion de descendre dans la rue et d’exiger 0 émission nette de CO2 d’ici 2030, aussi dans les campagnes et engageons également une discussion avec les paysan-ne-s suisses »

Mathilde Marendaz

« Dans les zones rurales, de multiples pistes de solutions ainsi qu’un grand potentiel en relation avec la crise climatique restent encore inexploités. Avec ces manifestations, nous envoyons un signal fort et entamons un dialogue avec les habitants des zones rurales ».

Manifestation nationale le 28 septembre

Les manifestations pour le climat en campagne préparent également à la grève mondiale décentralisée qui aura lieu le 27 septembre et à la manifestation nationale centrale à Berne prévue pour le 28 septembre. La première aura lieu dans le cadre de la campagne internationale Earth Strike, la seconde en vue des élections nationales d’octobre.

Nos revendications

  • Nous exigeons que la Suisse déclare l’urgence climatique nationale : « La Suisse reconnaît la catastrophe climatique comme une crise qu’il faut surmonter. Elle doit donc réagir à cette crise et informer la société avec compétence. »
  • Nous exigeons que d’ici 2030, la Suisse ne produise plus d’émissions nettes de gaz à effet de serre en Suisse, et ceci sans prévoir de technologies de compensation.
    La réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre devra être d’au moins 13% par année entre le 1.1.2020 et le 1.1.2024, et ensuite d’au moins 8% par année jusqu’au 1.1.2030. Tous ces pourcentages se rapportent au niveau d’émissions de 2018.
  • Nous exigeons la justice climatique.

Dans le cas où il serait impossible d’accéder à ces revendications dans le système actuel, un changement de système serait nécessaire pour surmonter cette crise.