Samedi matin peu avant 8h, un ou plusieurs groupes d’extrême droite ont tagué sur l’hôtel de ville de Lausanne des messages appelant au meurtre de militantexs et sympathisantexs de la Grève du Climat, ainsi qu’un appel général à l’agression de militantes et militants communistes et antifascistes. Ajoutées à cela des croix celtiques, symbole néo-fasciste notoire, cela laisse peu de doutes sur l’origine de ces inscriptions. Le tag n’a été recouvert qu’en fin de journée, à 18h par la voirie. De nombreux autres messages et autocollants ouvertement fascistes ont été apposés autour de la place de la Louve. A cela s’ajoutent des menaces adressées directement aux personnes visées par messages.
Ceci constitue une attaque évidente contre les mouvements sociaux en général et le nôtre en particulier, les personnes nommées ayant milité longtemps et publiquement à la Grève du Climat. Par le présent communiqué, nous faisons part de notre soutien aux personnes visées, mais également de notre indignation face à des mouvements violents, autoritaires, foncièrement racistes et sexistes qui n’éprouvent même plus le besoin de se cacher et articulent leurs menaces au grand jour sur un bâtiment public, dans un contexte de banalisation internationale des idées d’extrême droite. Ces méthodes d’intimidation sont inacceptables, elles sont le fait d’individus méprisant nos combats et les idéaux que nos mouvements sociaux portent et cherchent à faire advenir.
Il est extrêmement inquiétant de voir de tels actes se multiplier: que ce soit dans les manifestations contre les mesures sanitaires ou dans la rue comme c’est le cas aujourd’hui, l’extrême droite n’a plus peur. Sa réémergence trouve ses sources dans le désarroi démocratique et social, les politiques actuelles ne faisant que souffler sur les braises de ces groupes et de leurs idées. Il faut une réaction forte et immédiate, de nos mouvements et collectifs, mais aussi des pouvoirs publics. Que soit réaffirmée l’opposition ferme à leurs sinistres desseins, mais aussi qu’un autre récit soit mis en avant, loin de leur misérabilisme et de leur nostalgie nauséabonde d’une époque révolue. Nous défendons en effet un monde écologique, véritablement démocratique, féministe, social, antiraciste ; une proposition aux antipodes du monde que ces personnes désirent et nous ne cesserons de nous battre pour que notre idéal triomphe du leur. Nous sommes les héritières et héritiers de celleux qui se sont opposéxs par le passé au fascisme, montrons-nous digne de cet héritage.