Dans la partie conclusive de son dernier rapport sur l’environnement en 2018, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) consacre un long développement à la « nécessité de changer de système » :

«À l’issue d’une analyse approfondie des indicateurs environnementaux qui intégrait les progrès accomplis sur le plan des objectifs politiques, l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) est arrivée à la conclusion que vraisemblablement ni des mesures en faveur de l’environnement ni des gains d’efficacité sur le plan économique et technologique ne suffiraient à eux seuls pour concrétiser les objectifs de l’UE pour l’année 2050.

Selon cette étude, ces objectifs ne peuvent être atteints qu’en modifiant fondamentalement les modes actuels de production et de consommation (AEE 2015a). Dans le cadre de ses travaux relatifs au sixième Rapport sur l’avenir de l’environnement mondial (GÉO 6), le conseil consultatif officiel de la CEE-ONU conclut également que des mesures de politique environnementale ou des gains d’efficacité sur le plan économique ou technologique ne permettront à eux seuls pas d’atteindre les objectifs fixés en matière de développement durable.

Les expert-e-s estiment que pour éviter de franchir les limites planétaires (Rockstrom et al. 2009), une transition fondamentale s’impose sur les plans de l’énergie, de l’alimentation, de la mobilité ainsi que des système urbains, transition qui doit s’accompagner de changements substantiels en matière de pratiques, de technologies, de politiques et de modes de vie actuels.

Afin de diminuer significativement les pressions que l’alimentation, le logement et la mobilité exercent sur l’environnement, en particulier sur le climat et le sol, les politiques en matière de climat et d’aménagement du territoire doivent activement œuvrer, de concert avec d’autres domaines politiques, au remaniement des systèmes sur lesquels reposent ces trois secteurs.

Un changement implique nécessaire d’intégrer d’autres forces de transformation, tant au niveau de la recherche, de la science, de l’économie que de la société civile» (Rapport OFEV 2018, p. 181).

Nous pensons également qu’il est primordial de trouver des alternatives de production et de consommation au système socio-économique actuel, incompatible avec les ressources limitées. Des solutions au système économique capitaliste actuel existe ! Un groupe de travail national de la grève du climat a approfondi la question.