Les poumons de la planète sont en feu, la jeunesse est debout.

23.08.2019 – Berne, Genève, Zurich, Fribourg et Bâle: le gouvernement brésilien soutient activement la destruction de vastes zones forestières, qui régulent significativement le climat mondial. Ce faisant, il commet des crimes impardonnables contre les personnes et contre l’environnement. Le mouvement international des grèves du climat affirme clairement son mécontentement. Des grèves et des actions auront lieu aujourd’hui dans toute l’europe devant les consulats et les ambassades du Brésil. En Suisse, le mouvement des grèves du climat s’est réuni spontanément devant les consulats du Brésil à Genève et à Zurich et devant l’ambassade du Brésil à Berne. Des rassemblements auront également lieu à Lausanne et à Bâle.

Le monde brûle

« Au cours des derniers mois, des incendies ont ravagé les forêts et la toundra en Arctique. Et maintenant, les poumons de la terre ont été incendiés », déclare Inès Marthaler de Fribourg. “le monde entier regarde. Cela ne peut pas continuer comme ça! « 

La destruction de la forêt équatoriale primaire réduit la capacité de fixation du CO₂, ce qui aggrave la crise climatique. Nous nous éloignons toujours plus de l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1.5°C.

La justice climatique est primordiale

Outre les dégâts sur les écosystèmes, un problème tout aussi grave est à relever: les habitats des peuples autochtones sont également impactés. Daniela Borges membre du mouvement Fridays For Future Brazil a déclaré: « Nous voulons un gouvernement qui reconnaît l’importance de la nature et qui s’engage à protéger nos plus grandes richesses naturelles. Un gouvernement qui surveille de près les entreprises qui abusent de nos ressources naturelles et qui donne la priorité aux droits des peuples autochtones. « 

« Nous ne pouvons pas rester à l’écart et regarder comment nos efforts locaux pour créer un meilleur environnement sont détruits par des gouvernements hostiles de l’autre côté de la planète », a déclaré Jann Kessler de Berne. « Et nous en sommes responsables: tant que nous importons de l’huile de palme, du soja et de la viande bon marché en provenance de ces pays, nous profitons indirectement de l’exploitation de la nature et des hommes dans des pays comme le Brésil. »

La politique globale coupable

Depuis l’investiture du président Jair Bolsonaro, les feux de forêt sont devenus de plus en plus fréquents. Les surfaces défrichées ont augmenté de 88% par rapport à l’année précédente (State Climate Institute Inpe). Les expert·e·s considèrent que les exportations brésiliennes sont l’une des principales causes de la catastrophe actuelle.

Le secteur agricole est responsable de 71% des émissions annuelles de CO₂ du Brésil. En dépit de ces crimes évidents et graves, l’Union européenne a récemment signé un accord de libre-échange avec le Brésil, le Mercosur. Cet accord représente un poids supplémentaire pour une Amazonie déjà rudement exploitée.

La Suisse joue un rôle particulier dans la destruction généralisée des forêts amazoniennes. « Cette grève n’est qu’un début. Nous ne permettrons pas à la Suisse de continuer à ne pas assumer ses responsabilités en important de grandes quantités d’aliments du Brésil », a déclaré l’activiste Mattia de Lucia de Zurich. « En tant que centre commercial mondial, nous devons utiliser notre influence politique en faveur du climat et demander des comptes aux multinationales basées dans notre pays. »

Une grève extraordinaire

Cette grève du vendredi est une grève extraordinaire: « Nous ne prévoyons pas de sortir dans la rue tous les vendredis, car nous ne voyons aucun avantage stratégique « , explique Lena Bühler de Berne. » Le mouvement se prépare déjà à la grève internationale le 27 septembre qui verra des milliers de personnes se rassembler dans des centaines de villes tout autour du globe. Cette grève sera suivie, le lendemain, d’une manifestation nationale organisée par l’Alliance Climatique à Berne le 28 septembre.

Pour plus d’informations :

  • Berne : 12h10 à la Bubenbergplatz/Hirschengraben, marche près de l’ambassade.
  • Genève : 12h devant le consulat brésilien, rue de Lausanne 45.
  • Zürich : 12h15 à Rondell am Platzspitz, marche jusqu’au consulat.
  • Bâle : 17h Barfüsserplatz, Bâle-ville.
  • Lausanne : 17h Place St-François.

Plus d’informations concernant les actions internationales: https://rebrand.ly/SOS-Toolkit

Communiqué de presse international : https://rebrand.ly/SOS-PressRelease