Après trois mois et demi de travail, des jeunes du collectif de la Grève du Climat Vaud proposent plus de 100 mesures concrètes pour transformer le canton en un pionnier de la durabilité et contribuer à rester au-dessous de la limite de 1.5°C de réchauffement planétaire.
Résultat d’un processus participatif avec les citoyen·ne·s et avec les scientifiques ayant commencé en avril 2019, les jeunes grévistes rendent public cette semaine leur liste de mesures transversales pour lutter contre la crise environnementale, touchant aussi bien aux domaines de l’agriculture que de l’économie ou des transports.
“Nous avons récolté plus de 600 idées grâce à notre formulaire en ligne et nos brainstorming internes, que nous avons ensuite débattues lors d’une Grande Assemblée Citoyenne du Climat, en présence d’une centaine de personnes de 14 à 75 ans. C’était très encourageant de voir leur motivation à discuter collectivement des solutions à adopter !”
Parmi ces mesures, certaines ont remporté l’unanimité, telles que
- Adoption généralisée de l’agriculture régénérative (sans pesticide, sans labour, sans monoculture) et souveraineté alimentaire en fruits et légumes
- Suppression de la publicité à but commercial dans les espaces publics
- Transformation des rues en voies aménagées pour cyclistes et piéton·ne·s et limitation de circulation en ville à quelques véhicules électriques partagés
Les grévistes ont présenté les premiers résultats de leur travail en mai au gouvernement, lors des ateliers de préparation du Plan climat vaudois. En contact avec plusieurs chef·fe·s de service et avec le comité de pilotage de ce plan, iels insistent sur le besoin d’adopter rapidement des budgets dédiés et de mettre en place les premières mesures, ainsi que démarrer, dès cet automne, des projets pilotes.
Soutenu·e·s par plusieurs scientifiques suisses et international·e·s, ces mesures doivent maintenant être traduites en projets de loi, “et adoptées de manière collective lors d’un processus de démocratie directe”, ajoutent les grévistes, qui soutiennent une implication plus forte de la société civile dans les décisions politiques.