Lausanne, capitale européenne des grèves pour le climat?

Nous l’avons vu ces derniers mois, la protestation des jeunes pour le climat n’a cessé de prendre de l’ampleur à travers le monde. De quelques actions isolées et irrégulières, nous avons évolué vers une manifestation quasi hebdomadaire dans certains endroits voyant des dizaines de milliers de personnes descendre dans la rue des plus grands centres urbains du monde. Rendu populaire par la désormais célèbre Greta Thunberg lors d’un passage remarqué à la COP 24, ce mouvement, principalement étudiant, a su se fédérer autour d’un thème fort et d’une préoccupation commune: «Pourquoi étudier si les perspectives actuelles de notre avenir ne garantissent même pas la survie de notre civilisation?».

La date du 15 mars 2019 a marqué un tournant de notre mouvement à une échelle internationale. Sous la bannière de « Fridays for Future » (Vendredis pour le futur), ce ne sont pas moins de 1.6 millions de personnes qui ont pris part à des manifestations sur les 7 continents de la planète (Antarctique compris!). De New Delhi à New York en passant par Sydney, Buenos Aires, Nairobi ou Berlin, des manifestants de toutes origines se sont rassemblés dans un cri commun pour des mesures climatiques drastiques, un respect des accords de Paris et une réponse adéquate des gouvernements face à l’urgence de la crise que nous traversons.

Un tel succès est le fruit du travail acharné de nombreux jeunes n’ayant pas hésité à placer leurs études au second plan pour investir leur temps et leur énergie dans une cause qui leur tient à cœur. Cette réussite découle également d’une grande coopération entre les grévistes à un niveau cantonal, mais aussi national et international. C’est dans cette optique qu’a déjà eu lieu une rencontre entre 60 organisateurs originaires de 20 pays à Strasbourg au début du mois de mars. Les états n’ayant pour le moment mis en oeuvre aucune mesure considérable, la collaboration semble être amenée à se prolonger. La décision a donc été prise au sein du mouvement de se rassembler cet été de toute l’Europe afin de définir le futur de nos actions et de vivre ensemble durant une semaine sur les thèmes qui nous sont chers.
Lors de l’Assemblée générale vaudoise du 21 mars, il a été décidé en consensus que la Grève du Climat Vaud (GdC Vaud) portera sa candidature pour être l’hôte de cet événement. Suite à une concertation avec la coordination internationale du mouvement et une considération des quatre candidatures (Anklam (D), Bâles (CH), Grenoble (F) et Lausanne (CH)), le groupe GdC Vaud s’est vu octroyer l’immense honneur d’organiser cette rencontre d’une semaine qui aura lieu du 5 au 9 août prochain. Nous tenons à féliciter les autres cités candidates pour leur engagement et leur motivation.

Forts d’un préavis favorable de l’Université de Lausanne pour l’accueil du sommet, nous tenons à remercier chaleureusement les personnes contactées pour leur aide sans laquelle nous n’aurions sûrement pas obtenu cette nomination. Il nous semble d’autant plus pertinent de tenir cette rencontre dans ce haut lieu de savoir et d’échanges, que l’UNIL s’engage tout au long de l’année pour le monde de demain. Le financement de cette rencontre se fera par le biais d’un financement participatif international dont nous ferons le relais prochainement. Ce nouveau challenge représente un énorme défi pour les équipes d’organisation de la grève du climat. Nous avons plus que jamais besoin de nouveaux camarades pour rejoindre le comité d’organisation du mouvement. Participez au mouvement au sein de votre groupe régional et faites entrer en jeu votre motivation et vos connaissances. La grève du climat de Greta nous a prouvé à tous que personne n’est trop insignifiant pour faire la différence. Luttez pour le futur que vous voulez avoir et offrir à vos enfants!